J’ai peur que dans cette critique il y ait trop d’émotions. Pardonnez moi.
Je ne sais pas ce qu’il faut dire à propos de ce film. Je ne comprends pas pour quel but il a étè tourné. Pour choquer ? Pour montrer la dégradation, la dégénération ? Pour montrer que la profession de professeur est rude ? On ne le savait pas autrefois? Mais chaque profession est rude si on ne l’aime pas. Pour montrer que les professeurs sont impuissants ? Ou indifférents ? Ou malades, car tous les profs sont montré comme les hommes qui ont besoin d’un psychologue? Je ne comprends pas le but du réalisateur.
Je déteste les films et les livres, créés uniquement pour provoquer le rejet, le dégoût et l’horreur, pour montrer que la vie est désespérément mauvaise et dure et triste et monstrueuse et affreuse.Les auteurs de ces choses disent, que ce n’est que « la réalité objective sans décoration ». Mensonge. La vie ne peut pas être noire sans issue, aucune vie. Ce sont des adolescents qui la voient comme ça, parce qu’ils ne savent pas encore voir et comprendre, car ils sont polards de eux-même. Et ce film est comme ça, noir pour être noir et il me dégoûte.
Comme dans un cauchemar les images,les pièces, les cadres se mêlent. Les gens n’ont pas de noms, n’ont pas d’histoires – ni future, ni passé – les profs ne font rien pour changer quelque chose, mais disent qu’ils ont passé devant le tableau plusieurs années. On passe le temps.Le temps qui manque toujours aux professeurs (comme ils devraient être), comme aux docteurs, car comme les docteurs ils peuvent tuer ou ils peuvent sauver. Et ces profs passent le temps. Et voila, dans le film – les profs détestent les élèves et leurs parents, les parents détestent les profs et les enfants qui trompent leurs attentes et les enfants détestent les profs, les parents et eux- même. Et c’est la réalité ? Je ne le crois pas.
Mais si on prend cela pour réel, si on tâche de ne pas penser au réalisateur, qui faisait tous les gros plans, le cahotement de la caméra organisé soigneusement pour blesser les âmes, tous ce que je hais, on voit le héros principal. Oh, j’ai beaucoup de mots pour lui: faible, indifférent, impuissant , malade, effaré, effrayé de la vie, mort. Parmis tous ces enfants proférant des gros mots et les profs désenchantés, c’est lui qui est le pire, le docteur qui ne peut pas sauver, qui ne veut pas sauver, qui demeure à l'écart et qui s’enfuit. Un homme qui dit les choses tellement vraies et tellement inutiles, car les mots ne sont pas suffisants. Un homme qui avait la possibilité de sauver deux vies au minimum et qui a pu sauvé une seule, qu’ il a failli perdre. Un homme sans visage, qui s’enfuit. Un médicastre.
Je suis une idéaliste, je suis une maximaliste, pour moi ce film n'est pas mauvais - les acteurs, le scénario, certaines histoirs sont extremement bons, mais pour moi c'est un exemple de "comment il ne faut pas faire, si tu est prof".
Et ce n'est pas normal de rien faire apres les mots d'un garçon avec les yeux vides qui vient de tuer cruellement le chat "Je me sens comme une bête traquée, comme ce chat". Zut! Zut! Zut! Pourquoi on n'a RIEN fait?
Olga